Mon corps, c’est le lieu sans recours auquel je suis condamné.
(plaidoyer pour les cadavres) - 2015
180 x 75 x 75cm, bois, verre synthétique, néon, peinture sur verre. Le corps, première utopie de l’homme, le corps aujourd’hui topie impitoyable.
S’il est bien un état que je ne veux pas, c’est bien celui dans lequel je suis. La possibilité d’un ailleurs. Dans cette boîte, cette absence existe bel et bien, un espace autre que je ne saurais penser sans pouvoir le pénétrer. Ce lieu existe pour les non vivants qui l’habitent mais demeure imperceptible de l’extérieur.
L’histoire raconte que les hommes dans leurs premières utopies voulaient s’affranchir du corps en les imaginant géant, célestes pouvant englober l’espace et son immensité, libre de tout fantasme. Une marionnette sans limite, jouet de la pensée. Après tout, il semble parfaitement légitime de songer à une mise en bière utopique pour ne pas être là où l’on espère être pensé.