Sitôt que sonne votre obole, du feu brûlant l'âme s'envole - 2016
1400 x 500cm, feutre noir, encres, bois. À l'image des gravures de Hans Holbein représentant les danses macabres, ce mural reprend une anecdote historique autour des vendeurs d'indulgences pour en démontrer la vacuité en utilisant l'imagerie de cette même période. Les indulgences, sorte "d'assurance sur la mort" était un contrat proposé par l'église catholique monnayant les pêchés contre des places au paradis. Ainsi, un catalogue a été mis en place pour classifier les crimes allant du meurtre, au viol jusqu'à l'adultère en échange de quelques écus… Après enquête j'ai pu trouver une anecdote autour de Johan Tetzel, curé qui abusait des ventes d'indulgences pour s'enrichir à titre personnel criant à tout va " sitôt que sonne votre obole, du feu brûlant l'âme s'envole". L'histoire relate qu'un gentilhomme anglais de passage en France, écœuré par l'abus de pouvoir exercé par Tetzel, voulut lui jouer un mauvais tour : demandant une avance sur crime au curé, celui-ci lui fit payer le prix fort, ne connaissant pas la nature de son futur péché. Ainsi le lendemain, le gentilhomme trouva le curé, le roua de coups et lui vola sa bourse. Le curé ayant validé ce futur crime, celui-ci s'en sortit indemne auprès de la justice.
Crédit photo: Pierre Schwartz